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TRANSMETTONS NOTRE CULTURE!
 
L’un des objectifs reliés à la mission de la Société culturelle Kent-Nord est de promouvoir et d’appuyer les artistes et les artisans de notre communauté qui exercent leur passion.  Aussi, la vision de la SCKN tient à encourager et à soutenir l’action culturelle dans son sens large, comme celle visant au développement de notre patrimoine culturel et humain. Nos communautés comptent un grand nombre de personnes qui se sont investies ou œuvrent encore dans le développement et dans la promotion de notre culture et nous souhaitons les mettre en valeur en présentant leurs réalisations. Qu’il s’agisse d’experts en histoire locale, en cuisine traditionnelle ou exerçant une technique d’art ou d’artisanat, toutes ces personnes qui expriment et partagent leur passion agissent comme les bâtisseurs de notre monde actuel, mais également, et cela est peut-être plus important encore, comme des passeurs de culture pour les générations qui suivent. Évidemment, cette liste, qui n'en est qu'à ses débuts est enrichie continuellement, car nous ne finirons jamais de découvrir les nouveaux talents ainsi que les trésors qui se cachent au revers de notre histoire. Cela dit, si vous connaissez des personnes qui pourraient s'y retrouver, n'hésitez pas à nous le faire savoir ou à les inviter à s'inscrire d'eux-mêmes. 

Vous êtes une personne possédant des connaissances dans le domaine de la culture acadienne (arts visuels, patrimoine, arts culinaires etc.) et vous avez le désir de les partager afin de participer à notre développement culturel?
Inscrivez-vous à notre liste de passeurs culturels en cliquant sur le lien ci-dessous!

NOS PASSEURS DE CULTURE

Carolle Arsenault

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Auteure

Carolle Arsenault est originaire du cœur de l'Acadie.  Native de Richibucto, Carolle a fait des études en éducation à l'Université de Moncton, avec un petit passage en psychologie, qui lui a été riche en information, puisqu'elle a enseigné pendant 30 ans dans les écoles secondaires de la province.

En 1985, alors que le Nouveau-Brunswick est hôte des Jeux du Canada, elle participe dans les compétitions de cyclisme. En 2002, elle est l'une des récipiendaires du prix de l'excellence en éducation, discerné par le ministère de l'Éducation de cette province, et décorée de la Médaille commémorative du jubilé de Sa Majesté la reine Elizabeth II l'année suivante en reconnaissance de ses contributions auprès des élèves. Mais ce n'est qu'en 2013 qu'elle trouvera enfin le courage d'affronter ses peurs afin de tenter sa chance à l'écriture, une passion qui la consume depuis belle lurette.  Elle fut récompensée par le prix littéraire France-Acadie pour son premier roman, Un protestant dans le salon, en 2019. Son deuxième roman, Rentrés du large, est publié en 2020. 

Elle soutient sans faute que sa plus grande source de fierté quand même, demeure sa famille, son époux et leurs trois fils. Avec son conjoint, Carolle habite maintenant un village rural en bordure de son village natal. 

 

Chronique Lumières sur nos passeurs de culture: https://93f648b1-ee13-487c-aa85-31d5e5700763.filesusr.com/ugd/9010dc_8c336b2df3d440b28daae33f99676118.pdf

carolle.arsenault1@gmail.com 

Alphée Arsenault 

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Musicien accordéoniste

Né à Saint-Charles en 1949, Alphée Arsenault joue l’accordéon depuis l’âge de 13 ans. Membre fondateur du groupe Lé Bons Tymeux, il mène aussi une carrière solo avec laquelle il a remporté de nombreux prix comme accordéoniste. il a enregistré sept albums solo et six autres avec son groupe.

Andréa Arsenault Daigle

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Houkeuse de tapis

À titre posthume, la Société culturelle désire reconnaitre la contribution spéciale d’Andréa Arseneault Daigle. Quelques temps avant son décès en aout 2021, son fils Maurice eut la chance de l’interviewer. Voici ce qu’elle a répondu à ses questions.

Je viens d’où?

Née à la maison au Grumble Road (Aldouane Station) le 19 mai 1938, je suis l’ainée d’une famille de 15 enfants. Mes parents étaient Emma et Richard Arsenault. Sept des enfants sont encore vivants :  Dollard, Donalda Arsenault Vautour, Alice Arsenault Vautour, Alvin, Ronald et Alphée Arsenault.

Marié en 1959 à Gonzague Daigle,  J’ai eu 6 enfants et 6 petits-enfants: Mona (Renée et Philippe), Guy (Chanelle et Jérémie), Rina, Denis, Pierre et Maurice (Alexandre et Josée).

La raison que j’ai commencé à hooker des tapis?

En 2007, mon mari et moi avions été prendre une marche sur le « boardwalk » à Richibucto.  J’ai vu ma meilleure amie Nola et son mari Fred Richard.  On a arrêté et on a commencé à parler.  Nola a dit qu’elle avait commencé à aller au Club d’Âge d’Or pour faire des tapis.  Elle a dit : « Tu devrais venir… C’est les jeudis ».  J’ai appelé ma belle-sœur Éthel pour savoir si elle aimerait venir avec moi.  J’ai dit : « Jeudi qui vient on va y aller.  C’est Marsha MacDonald, la maitresse…elle organise toutes les affaires ».  Depuis ce temps-là, je fais des tapis!

J’ai hooké mon premier tapis en 2007 à l’âge de 69 ans. 

J’ai été inspirée par ma grand-mère Julie Babineau.  Elle faisait des tapis hookés avec du matériel, pas de la laine.  « J’ai un de ses tapis ici à la cave! ».

Qu’est-ce que ça te donne faire des tapis?

C’est un beau passe-temps et le monde dit : « ahhh ça c’est beau, wow! ». « Ça me fait du bien! » Un de mes tapis préférés est l’école où j’allais… grade 8 à Aldouane Station.

Tous mes tapis sont originaux… je vois quelque chose et je crée des patrons… ça vient tout seul à mesure.

J’en ai donné une vingtaine…jamais vendu de tapis J  Je les donne à du monde que je sais qu’ils vont les garder et pas les jeter à la dump! Ha! Ha! Ha!

Bulletin culturel de janvier 2022: https://93f648b1-ee13-487c-aa85-31d5e5700763.filesusr.com/ugd/9010dc_2a29e84fa4c94e21b076259134adf6b6.pdf

Carol Bernard

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Artiste visuel

Né à Saint-Alphonse-de-Caplan, en Gaspésie, Carol Bernard s’intéresse aux arts depuis l’enfance. Il détient un diplôme d’études en arts plastiques du CÉGEP de Matane, ainsi qu’un baccalauréat en arts visuels de l’université Laval à Québec où il complète également un certificat de pédagogie pour l’enseignement collégial. Il consacre la majeure partie de sa vie professionnelle à l’enseignement des arts visuels aux niveaux primaire et secondaire. Les douze dernières années de sa carrière vont à l’accompagnement pédagogique dans les districts scolaires et au ministère de l'Éducation. Outre les arts visuels, les arts vivants ont toujours été pour lui un lieu d’expression privilégié et c’est la raison pour laquelle le chant choral et le théâtre ont été au centre de son implication sociale et communautaire.

Chronique Lumières sur nos passeurs de culture: https://93f648b1-ee13-487c-aa85-31d5e5700763.filesusr.com/ugd/9010dc_9928b1d81dd048efabdcb4bb25cea707.pdf

carol.bernardgoulet@gmail.com

Rose Marie Bernaquez

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Chanteuse et musicienne

Rose Marie Bernaquez a fait des études de baccalauréat l’Université de Moncton, successivement en piano et en chant et a ensuite poursuivi à la maîtrise en chant à l’Université de Montréal. Elle a dirigé des chœurs et a enseigné le chant dans différentes écoles, CEGEP et dans le secteur privé. D’ailleurs, elle enseigne et dirige toujours. Désignée au casting du Cirque du Soleil et pendant six années elle a évalué des chanteurs pour ensuite les écouter en auditions à Montréal, aux États-Unis et en Europe. A été répétitrice et coach vocal sur la production My Fair Lady, mise en scène par Denise Filiatrault. Elle a également été chargée de projet, opéra communautaire pour le Conseil provincial des sociétés culturelles. Elle a siégé sur les jurys du Festival international de la chanson de Granby, le concours Do-mi-sol de Montréal, Accros de la chanson et StarAcadémie NB. Elle a donné plusieurs ateliers, dont à Accros de la chanson et au Festival de théâtre communautaire en Acadie. Elle s’est produite à la Place des Arts de Montréal, lors de Week-ends en chanson Québecor. Tout au long de sa carrière, elle a tenu des rôles à l’opéra et donné plusieurs récitals, dont certains enregistrés par Radio Canada. Elle a chanté dans le Chœur Louisbourg; chœur officiel de Symphonie NB. Son amour profond pour les arts et les artistes en général la conduit à devenir galeriste et co-propriétaire de la Galerie du tchai où se tient des expositions et différents concerts variés. Mme Bernaquez déploie un effort constant pour promouvoir les arts, la musique et la culture à Richibucto et ses environs!

 

Chronique Lumières sur nos passeurs de culture: https://93f648b1-ee13-487c-aa85-31d5e5700763.filesusr.com/ugd/9010dc_1d2a9d0b75434ffbb5ac378125a9612b.pdf

 

rmbernaquez@gmail.com

506-860-0416

Huguette Bourgeois

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Auteure et poète

Huguette Bourgeois naît le 28 juin 1949 à Rogersville, au Nouveau-Brunswick, et grandit à Saint-Louis-de-Kent. Elle s'inscrit à l'Université de Moncton, où elle obtient successivement un baccalauréat en littérature française, un autre en pédagogie et finalement une maîtrise en littérature française. Elle part en Colombie-Britannique, où elle enseigne le français durant plusieurs années. Elle est ensuite propriétaire d'une entreprise de services linguistiques au même endroit. Elle revient au Nouveau-Brunswick, où elle est embauchée comme conseillère pédagogique au campus de Shippagan de l'Université de Moncton. Elle devient coordonnatrice des services linguistiques de l'Université d'Ottawa en 2006. Elle enseigne toujours le français langue seconde à l’Université d’Ottawa.  

 

Huguette Bourgeois passa toute sa vie à la recherche d’une identité. Elle a beaucoup voyagé et beaucoup écrit. Ses publications sont les suivantes :

  • Les Rumeurs de l’Amour (poèmes) Editions Perce Neige

  • L’Enfant-fleur (poèmes) Editions d’Acadie

  • Espaces libres (poèmes) Editions d’Acadie

  • Le colosse (conte) Edition du Phare Ouest

  • Participations à la revue littéraire – Ancrage

 

Dans ses poèmes, Huguette Bourgeois recherche la musicalité et l'expression des désirs non comblés. Au fil du temps, elle tend vers l'essentiel et une recherche de spiritualité. Elle publie Les Rumeurs de l'amour en 1984, dans lequel la confrontation entre l'amour et la mort fait naître la tristesse. L'Enfant-fleur (1987) évoque l'enfance, au moyen de courts poèmes faisant apparaître la quotidienneté. Le recueil remporte le prix France-Acadie. Espaces libres poursuit la quête de spiritualité qui lui semble toujours insaisissable.

Chronique Lumières sur nos passeurs de culture: https://93f648b1-ee13-487c-aa85-31d5e5700763.filesusr.com/ugd/9010dc_625c6145a44f494fa8a890dd26ee3096.pdf

hbourgeois@outlook.com

 

Pauline Bourgeois

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Peintre et musicienne

Pauline Bourgeois est née à Rogersville en 1947. Elle reçoit une formation musicale dès son bas âge. Après avoir suivi des cours avec le conservatoire de Toronto, elle a enseigné le piano durant environ trente ans. Au cours des années, elle s’est intéressée à la peinture et certaines de ses toiles ornent les murs de l’église Saint-Louis-des-Français à Saint-Louis-de-Kent.

Elle a aussi trouvé dans l’art dramatique une source d’expression inouïe. En effet, comme comédienne, elle a joué dans plusieurs pièces avec la troupe de théâtre Saint-Louis des-Français.

Le patrimoine acadien relié au village de Saint-Louis-de-Kent l’a aussi beaucoup passionné. Elle fait ériger une statue à la mémoire de Mgr Marcel-François Richard et comme présidente de comité, elle organise une commémoration à la congrégation de Notre-Dame, dont un monument de Marguerite Bourgeois. Pauline Bourgeois demeure toujours à Saint-Louis-de-Kent.

Palo47@hotmail.com

506-876-2530

Robéa
Schofield Cormier

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intervenante culturelle

Robéa Schofield Cormier est née à Baie Ste-Anne, au Nouveau-Brunswick, en 1936. Elle est l’aînée d’une famille de neuf enfants, dont deux filles et sept garçons.

Après des études primaires à l’école de Eel River Bridge; comme il n’y avait aucun moyen de continuer ses études à Baie Ste-Anne elle s’est dirigée vers le couvent des Ursulines, de Jaquet River du N.-B.

En 1955, elle commençait sa carrière d’enseignante avec un permis local, ensuite elle a obtenu son brevet d’enseignement en suivant des cours du soir désignés à ceux et celles qui avaient 5 ans d’expérience et plus en enseignement.

Entretemps, elle s’est mariée avec Alexis Cormier et ils se sont établis à Acadieville[RC1]  où elle demeure toujours. Ils ont fondé une famille de quatre enfants, dont trois  garçons et une fille. Avec les années, se sont ajoutés neuf petits-enfants et neuf arrière-petits-enfants.

Elle a toujours été engagée et intéressée à la vie étudiante de son école où elle fut monitrice du conseil des élèves durant 15 années. De la même façon, la vie sociale de la communauté l’a toujours  beaucoup intéressée. Sa mère, dont elle a hérité des talents, était une femme dévouée; elle aimait montrer à ses enfants à utiliser les outils autour d’eux et leur montrer comment confectionner du neuf avec du vieux. Tout comme Robéa,  elle aussi a écrit des pièces de théâtre, des poèmes, des chansons qu’elle aimait chanter aux anniversaires de la famille, et même dans les Clubs d’Âge d’or. Ce n’était pas rare qu’elle arrivât costumée pour l’occasion; des costumes qu’elle confectionnait elle-même.  

Pour les fêtes acadiennes dans la communauté, Robéa a écrit plusieurs pièces de théâtre pour faire revivre l’arrivée des Français en Acadie. Tout cela avec costumes, décors, musique, chants et gastronomie. Lors du premier Congrès Mondial Acadien, elle a été nommée présidente du comité  réunissant les communautés d’Acadieville, Rogersville et Collette.

À l’occasion du deux-centième anniversaire du Monument National des acadiens.nes de Rogersville, elle a encore une fois créée une pièce de théâtre pour faire connaître comment  Mgr Marcel François Richard s’est dévoué pour la cause des Acadiens.

Infatigable, cette année encore, lors d’une activité communautaire elle a voulu rappeler à la population que les Acadiens et les Acadiennes sont toujours bien présents en préparant un survol historique de leurs tribulations.

Gilles Daigle

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Photographe

Originaire de l’Acadie, Gilles Daigle s’intéresse à l’appréciation de la nature et à la photographie depuis son enfance et cette double passion ne cessa d’évoluer depuis les trente-sept dernières années. Il exerce ses talents de photographe auprès de différentes entreprises internationales, notamment dans le milieu de l’imprimerie, de campagnes publicitaires et d’évènements. Parallèlement à son travail, son intérêt pour la documentation de la culture acadienne s’impose de plus en plus comme étant son moyen d’expression privilégié. Dans ce contexte, il décide d’orienter sa carrière vers la création artistique documentaire et historique de grands évènements où il devient, entre autres, artiste/photographe officiel du Congrès mondial acadien en 1994, représentant du Canada au Sommet de la francophonie à Hanoï, au Vietnam, photographe officiel du Sommet de la francophonie à Moncton, documentariste pour différents paliers gouvernementaux, de festivals et de célébrations acadiennes, photographe officiel de la Commission du tourisme du Canada Atlantique et de Tourisme Nouveau-Brunswick, en plus d’une multitude de magasines internationaux. Ses photographies contribuent à d'importantes archives dont celle des Archives nationales du Canada.

Chronique Lumières sur nos passeurs de culture: https://93f648b1-ee13-487c-aa85-31d5e5700763.filesusr.com/ugd/9010dc_5930f9847c7640149ea474fc4a7ee12f.pdf

Janine Daigle

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Artiste visuelle

Née à Saint-Ignace, Janine demeure présentement à Bathurst. Très jeune, à l'exemple de sa mère, elle s'est vouée à l'art. Après la perte de cette dernière, Janine a parcouru le monde à la recherche de soi. De ses expériences de travail, enrichies d'aventures sur le chemin de Santiago, elle eut la chance de découvrir de nombreuses cultures, langues et formes d'art. De retour à ses sources, Janine redécouvre sa passion pour l’art. Aujourd'hui, riche de ses souvenirs, elle s'y consacre presque entièrement.

Artiste autodidacte de style mix impressionniste-réaliste, Janine préfère son couteau à palette. La majorité de ses tableaux sont à base d’huile, basés sur le réel à l'aide de photos.  Malgré la diversité de ses commandes, de paysages au monde des animaux, elle favorise les visages. Dans chaque tableau qu’elle crée, elle veut saisir le moment d'émotion en capturant son intensité momentanée. Janine s’aspire à recréer et préserver des souvenirs en exécutant ses œuvres avec assurance et audace…de là son talent naturel dont elle répond à l’appel.

 

j9daigle@gmail.com

www.janine.ca

Facebook et Instagram  @J9artist

Chronique Lumières sur nos passeurs de culture: https://93f648b1-ee13-487c-aa85-31d5e5700763.filesusr.com/ugd/9010dc_ea5c78f632524618bd6d6bf9b4356a60.pdf

Maurice Daigle

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Musicien

Originaire de Richibucto, Maurice Daigle s'intéresse à la musique depuis l'adolescence. Dès lors, il commence à se produire en spectacle accompagné d'amis musiciens ou en solo. il complète des études en éducation et part ensuite enseigner en Louisiane et à l'Île-du-Prince-Édouard avant de revenir poursuivre sa carrière en éducation dans sa région natale. Son talent inné pour la scène et la relation chaleureuse qu'il entretien avec le public et ses amis musiciens font de lui un artiste versatile des plus vibrants.

Chronique Lumières sur nos passeurs de culture: https://93f648b1-ee13-487c-aa85-31d5e5700763.filesusr.com/ugd/9010dc_2a29e84fa4c94e21b076259134adf6b6.pdf

Mélanie Daigle

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Animatrice de dessins animés

Mélanie Daigle a grandi sans jamais lâcher ses crayons. Originaire du village de Saint-Louis-de-Kent, elle a passé de nombreux étés avec les pieds dans l’océan Atlantique. Elle poursuit ensuite ses études dans la région du Grand Toronto au collège Sheridan, où elle obtient un baccalauréat en arts appliqués avec spécialisation en animation classique. Depuis, elle a donné vie à de nombreux personnages animés sur le petit et grand écran. Entre autres, elle a servi de superviseur en animation sur le film The My Little Pony Movie et de chef du département d’animation pour la série Snoopy in Space (Apple TV+.) Ces jours-ci, elle continue ses aventures dans le domaine en tant que réalisatrice, mais avec un stylet Wacom plutôt qu’un crayon en main... Passionnée d’albums jeunesse, Mélanie a illustré le livre AmiSoleil aux îles de la Madeleine (éditions Bouton d’or Acadie) et est membre de la SCBWI (Society of Children’s Book Writers and Illustrators.) Elle demeure à Vancouver et passe maintenant ses étés avec les pieds dans le Pacique. A Mari Usque Ad Mare!

 

melanie.daigle@gmail.com

Nicole Daigle

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Auteur et comédienne

Nicole Daigle est native de Saint-Louis, au Nouveau-Brunswick, et y habite toujours avec sa famille. Après l'obtention de son diplôme d’études secondaires à l’école Mgr-Marcel-François-Richard, elle a complété un baccalauréat en biologie à l’Université de Moncton. Le goût de l’aventure et la créativité sont peut-être les attributs qui décrivent le mieux Nicole. Avec son emploi au parc national Kouchibouguac, elle a mis en branle de nombreux projets et incarné pendant plus de 25 saisons son arrière-grand-mère, Sementy, sur une scène faite de petites planches et au décor plus grand que nature. Ses écrits ont donné cinq livres d’aventure du personnage AmiSoleil, qui mènent les jeunes lecteurs à la découverte de l’environnement naturel, ainsi qu’un roman jeunesse. Pendant de nombreuses années, elle a écrit des pièces de théâtre de marionnettes qu’elle a présentées aux quatre coins des provinces Maritimes. Ses mille et un projets de bricolage occupent maintenant son temps libre. Bref, il y a toujours un nouveau défi qui se profile à l’horizon. Elle vous dira que ses quatre fils ont été une source d'inspiration importante dans la plupart de ses projets. Bien que ses publications datent maintenant de plusieurs années, Nicole a toujours un, deux ou trois projets d’écriture en cours et souhaite bien que dans un avenir rapproché, elle ait la chance de lancer un nouveau livre. À suivre…

 

Publications chez Bouton d'or Acadie

Cristalo sur la dune de Kouchibouguac - 1999

À la rescousse de Ti-Bleu - 2000

La symphonie du marécage - 2002

Un pin blanc m’a dit - 2004

Le mystère des terres-noires - 2006

AmiSoleil aux Iles-de-la-Madeleine - 2009

 

Prix et reconnaissances

Prix du DGA de Parcs Canada - 2009 et 2012

Bataille des livres, Genève (Suisse) - 2004, 2005 et 2006

Livres merveilleux, Conseil canadien d’évaluation des jouets - 2004

En reconnaissance de La symphonie du marécage

Prix du lieutenant-gouverneur pour l’alphabétisation de la petite enfance - 2001

Interprétation Canada Award of Excellence - 1998 et 1999

Jeune entrepreneure de l’année de la région de Kent - 1998

 

nicoledaigle123@gmail.com

Roland Daigle

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Bédéiste

Né à l'Adouane, au sud-est du Nouveau-Brunswick, le plus grand rêve de Roland Daigle était de devenir auteur de bandes-dessinées. D'abord technicien à Radio-Canada Acadie, il passe son temps libre à dessiner. Après un stage à l'Académie des Arts de Tournai, en Belgique, il intègre l'Ontario College or Art and Design University de Toronto. 

Chronique Lumières sur nos passeurs de culture: https://93f648b1-ee13-487c-aa85-31d5e5700763.filesusr.com/ugd/9010dc_9f830df824ed4cac87e050fc3c76b62e.pdf

 

Facebook: https://www.facebook.com/roland.daigle.5

Bandes-Dessinées: Alerte à Richibucto, éditions Bouton d'or d'Acadie, 2019

https://www.youtube.com/watch?v=Nj_fuaIgEl8

Samuel Daigle

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Sculpteur/Tourneur sur bois

Samuel est natif de St-Ignace de Kent et habite maintenant à Bathurst au N.-B. Son père a suscité son amour de la nature, son grand-père l’a initié à la menuiserie et sa mère artiste a grandement influencé son parcours.

Samuel suit un premier cours de sculpture à 13 ans et ajoute avec les années, de façon autodidacte, nombreuses techniques à son répertoire. Il a fait ses études en médecine familiale à Moncton et Sherbrooke et eu une pratique très variée pendant 18 ans, mais décide d’accrocher tôt son stéthoscope pour guider des gens en nature et développer des sentiers non motorisés (une autre forme de médecine tout aussi importante). Il prend aussi l’occasion de parfaire son passetemps de tournage sur bois en ajoutant des techniques plus complexes.

Toujours à la recherche de nouveautés, il préfère marier l’utile avec l’art et l’originalité dans chaque pièce. Il tire beaucoup de satisfaction à mettre en valeur nos essences de bois locales et surtout de transformer des morceaux qui à première vue semble inutilisables, tordus et même en voie de décomposition, en chef-d’œuvre.

www.sdaigle.com

Facebook et Instagram: Atelier Plume Daigle

Exilda Doucet-Hébert

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Conteuse

Exilda Doucet-Hébert (1919-2008) Cinquième d’une famille de seize enfants, la conteuse acadienne Exilda Doucet-Hébert est née le 26 juillet 1919 à Fontaine dans le sud-est du Nouveau-Brunswick. Longeant le détroit de Northumberland, le long du littoral acadien, cette petite communauté était située au nord-ouest du comté de Kent à environ une quarantaine de kilomètres au nord du Pays de la Sagouine (Bouctouche). Aujourd’hui, Fontaine fait partie du Parc national du Canada Kouchibouguac. Jusqu’en 1963, Exilda a donc vécu dans une : « [...] mosaïque de tourbières, de marais salés, d’estuaires, de systèmes d’eau douce, de lagunes abritées, d’anciens champs et de forêts aux arbres majestueux… (Parc Canada) ». Avant même de terminer sa première année scolaire, Exilda a été obligée d’abandonner l’école afin d’aider sa mère à la maison. Comme bien d’autres familles du voisinage, celle d’Exilda dépendait de la pêche, du travail dans les chantiers en hiver et du travail occasionnel chez les Anglais, de la chasse et de la ferme pour subvenir aux besoins de subsistance. Quant aux besoins de divertissements, la communauté de Fontaine avait entre autres ses conteurs et c’est là qu’Exilda a eu son apprentissage. « Les crowds se ramassaient, puis ils nous contiont des contes... C’était plaisant. On s’assisait dans un ring, tout le tour de z-eux-là (les conteurs), puis on écoutait… Tu n’entendais pas un mot... La soirée commençait vers 8 h, puis ça finissait jusqu’à 12 heures et parfois 1 heure en nuit. C’était de même à tous les soirs... On était assez pauvre. On ne pouvait pas payer rien... Ça faisait passer le temps... dans ce temps-là. C’est rien que ça qu’une Exilda Doucet-Hébert Source : collection privée, 2002 7 Publique 103 a 150 COR 138 9/20/09, 8:30 PM volume 7 2009 139 Nécrologie PLACE PUBLIQUE personne passait le temps avec… Il n’y avait pas de radio, pas de TV... ».

Les conteurs décrits par Exilda étaient ses oncles maternels, Pierre et Ben, son oncle paternel Médée ainsi que ses parents Isabelle Hébert et Mélème Doucet. Même si ces derniers étaient analphabètes, le répertoire de contes d’Exilda a été puisé à même ces conteurs.

De son mariage, à 18 ans, avec Edmond Hébert, dix enfants sont nés entre 1940 et 1963. Quelque temps après la naissance du fils cadet d’Exilda, le ménage s’est installé à Richibouctou (mon village natal). Et cette même année, la télévision a fait son entrée dans le nouveau logis d’Exilda.

Du point de vue de la collecte folklorique, il faudra attendre près d’une trentaine d’années afin que le répertoire de contes d’Exilda se retrouve sur ruban magnétique. Dieu merci, Exilda m’a offert le privilège d’être le premier collecteur à l’enregistrer. Ma première rencontre avec Exilda n’était pas du simple hasard, car je l’avais croisée maintes fois au domicile de mes parents. Ma mère entretenait une relation d’amitié avec celle-ci depuis le début des années 1980. D’emblée, mes débuts dans la collecte du folklore se sont faits à l’été 1990. Dans le domaine du conte traditionnel, j’ai obtenu mon premier enregistrement avec une de mes informatrices, soit Séraphie Daigle-Martin de Richibouctou (répertoire de 152 contes et 223 versions) en janvier 1992. C’était ma première expérience avec une conteuse de la tradition. Quelques mois plus tard, le 14 mars, vint ma première entrevue avec Exilda où j’ai enregistré sept magnifiques contes. J’étais au septième ciel. Lors de cette entrevue, elle s’est même permis de dire : « J’en ai assez entendu que je peux en faire moimême. Je peux en forger… Quand tu sais assez de contes, tu peux en faire... ». Évidemment, j’étais loin de connaître l’ampleur de son répertoire. Par la suite, une collaboration avec les chercheurs Jean-Pierre Pichette et Ronald Labelle s’est forgée dans la même année afin d’inscrire la mémoire d’Exilda Doucet-Hébert dans les archives. Conséquemment, ce sont 93 contes (plus de 50 contes sont considérés comme exceptionnels) et 224 versions qui sont colligés, de 1992 à 1998, et déposés par ces derniers aux archives du Centre d’études acadiennes Anselme-Chiasson (CÉAAC). D’ailleurs, selon l’article de Jean-Pierre Pichette intitulé « L’Inventaire d’une mémoire Richibouctoise - Exilda Hébert, conteuse » (Les Cahiers de la Société historique acadienne, vol. 34, n° 1, mars 2003, p. 4-21), Exilda est au troisième rang dans un classement des meilleurs informateurs dans le domaine du conte populaire au Canada français. D’après l’auteur de cet article, ce sont 84 contes du répertoire d’Exilda qui ont été classés selon la typologie d’Aarne-Thompson dont les deux tiers sont des contes merveilleux, seize, des contes facétieux et douze, des contes religieux, réalistes et de l’ogre stupide dont la durée moyenne est d’un peu plus de treize minutes, le tout variant de trois à trentecinq minutes. 7 Publique 103 a 150 COR 139 9/20/09, 8:30 PM 140 RABASKA Exilda Doucet-Hébert est décédée le 9 septembre 2008 à la Villa Maria de Saint-Louis-de-Kent des suites d’une longue maladie. Les funérailles ont eu lieu le 12 septembre en l’église de Saint-Louis-de-Gonzague de Richibouctou. À la demande de Maria Hébert-Daigle, la fille d’Exilda, j’ai eu l’honneur de présenter au salon funéraire l’importance du répertoire d’Exilda ainsi que de répondre aux questions de la famille sur le sujet. Une des petites-filles d’Exilda m’a même demandé de raconter un conte et c’est ce que j’ai fait. Pour la famille d’Exilda, il y a unanimité dans les commentaires dont voici un clin d’œil de sa fille Maria : « Quand maman contait des contes, mes cousins et cousines venaient chez nous… “Exilda, contes-tu des contes ce soir ?...” C’était tout le temps dans le calme. C’était accueillant. C’était plaisant. On dirait que ça relaxait à la fin de la journée… Ça reposait…C’était un temps qu’on avait les contes… qu’on n’avait pas de problème… On n’avait pas de problème à ce temps-là… Si on avait faim, on n’avait plus faim… Si on avait soif, on n’avait plus soif… On était juste dans le temps… On dirait juste dans le conte… ». Récemment, six conteurs de la Nuit internationale du conte en Acadie (www.nicacadie.com) ont rendu hommage à Exilda Doucet-Hébert devant un auditoire d’une trentaine de personnes, avec plusieurs membres de la famille d’Exilda, qui s’étaient réunis à la polyvalente Monseigneur-Marcel-François-Richard de Saint-Louis-de-Kent. Ceux-ci ont repris une partie du répertoire d’Exilda. Robert Richard a conté le « Bâtiment sur terre et sur mer » (conte-type 513B), Kevin Arseneau, celui du « Cheval qui chiait de l’argent » (conte-type 1535), Yvette Pitre, celui de « Paul et Plume » (conte-type 301A), Nelson Michaud, celui d’« Anne de la source marine » (conte-type 425), Anita Savoie, celui des « Deux enfants abandonnés dans le bois » (conte-type 327I – 510B) et Ronald Labelle, celui de « Bonnet rouge » (conte-type 313).

ROBERT RICHARD Université de Moncton, Moncton Source Enregistrements audio de la collection Robert Richard déposés aux archives de folklore du Centre d’études acadiennes Anselme-Chiasson de l’Université de Moncton

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Claira Gallant-Vautour

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Faiseuse de poutines râpées

Née en 1935 à St-Ignace de Kent (N.-B.), Claira est la 3e d’une famille de dix-sept enfants. Toute jeune à la maison elle aide à l’entretien de la maison et dans la cuisine et elle s’occupe de ses frères et sœurs. Dès l’âge de 12 ans elle aide sa mère à faire des poutines râpées.

Entre sa 7è et 8è année scolaire, elle passe un été à St-Norbert comme servante. En 1951, elle part travailler dans la cafeteria et la cuisine de l’hôpital de Campbellton. Entre 1951 et 1956, elle fera des séjours de travail dans des couvents de la Congrégation Notre-Dame à Antigonish (N.-É.) comme ménagère et à Truro (N.-É.) comme cuisinière.

En 1957 elle se marie à Camille Vautour, lui aussi de St-Ignace.  Ils auront 6 enfants. C’est pendant les années 60, qu’elle commencera à faire des poutines râpées pour sa propre famille. Au fil des ans, elle se joindra souvent à une de ses sœurs, Rosalie, pour faire des poutines râpées pour leur famille respective. Voyant une occasion d’agrémenter leur revenu familial, elles feront des poutines râpées pour vendre. Claira participe régulièrement à des poutineries pour la paroisse de St-Ignace.

En 1995, Claira et 5 autres femmes de la région fondent le Foyer Bois Joli, un foyer de soins spéciaux situé à St-Louis de Kent. Afin de les aider à financer le projet, les femmes sous la direction de Claira, organisent des ventes de poutines râpées.

La réputation de Claira dans la confection de poutines râpées l’a, à quelques reprises, mise en contact avec des personnes provenant de d’autres cultures qui étaient intéressées d’en connaitre davantage sur les poutines râpées. Ainsi, elle a eu l’occasion en 2014, de faire une démonstration de fabrication de poutines râpées pour les campeurs du parc national Kouchibouguac. À quelques reprises ce fut pour des Français. Des gens du Mexique et de la Suisse ont aussi eu droit de mettre la main à la pâte.

En 2013, Claira est approchée par 2 jeunes blogueuses qui traversaient le Canada, d’ouest en est, à la recherche d’histoires intéressantes au sujet de « la culture culinaire canadienne ». Le blogue « Feast : An edible road trip » relate leurs aventures à travers le pays et leur rencontre avec Claira  http://edibleroadtrip.com/blog/2014/1/28/the-other-poutine . Le blogue remportera quelques prix pour sa qualité. Un livre de recette a par après été publié : FEAST : Recipes and Stories from a Canadian Road Trip.

Aujourd’hui âgée de 85 ans, Claira fait encore occasionnellement des poutines râpées pour vendre. Elle a ses clients réguliers. Elle a transmis son savoir-faire à ses filles mais celles-ci n’en font que lors d’occasions spéciales.

Gisèle Guimond

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Artiste visuelle

Artiste autodidacte originaire de Cap-Lumière, Gisèle Guimond découvre son talent dès un très jeune âge. Fervente amoureuse de la nature, elle passe de nombreuses heures à observer et à apprivoiser les oiseaux, qui viennent se nourrir à même ses mains.

Depuis trente-deux ans, elle se dévoue à son art, tout en offrant des formations touchant à diverses techniques. En 2001, le goût de l’aventure se fait sentir et elle part un mois, en compagnie de l’artiste renommée Barbara Dorey, sur le trajet qui les mènera d’Halifax jusqu’à la Colombie-Britannique. Ensemble, elles traversent le pays, d’un océan à l’autre. Les deux voyageuses se rendent d’ailleurs sur l’Île Louise, de l’archipel Haida Gwaii, où elles admirent les mâts totémiques ayant fait l’objet d’œuvres réalisées par nulle autre que la célèbre Emily Carr.

Elle se retrouve quelques années plus tard à Key West, en Floride, où elle suivra une formation en biologie afin d’en apprendre davantage sur les dauphins. Ses aventures la mèneront par la suite à Hawaï Big Island, où elle pourra nager avec des dauphins en liberté.

Au nombre de ses mentors, avec qui elle a suivi plusieurs formations, se retrouvent : Betty Lefebvre (Louisiane), Barbara Dorey (Halifax), Jack Reid (Ontario), Antonio Ateko et Ann Balsh (Moncton) et Suzan Patterson (Sherbrooke, N.-É.).

Les œuvres de Mme Guimond ont été exposées entre autres chez Radio-Canada, au Carrefour Beausoleil, dans diverses bibliothèques, au Musée de Kent et dans des centres d’information touristique. Elle a de plus produit plusieurs murales, dispersées aux quatre coins de la province. Son art orne également les murs de plusieurs maisons privées, écoles et foyers et peuvent être admirées au Manoir O’Leary Art/Café Inc. de Richibucto.

Encore aujourd’hui, Gisèle Guimond se laisse porter par ses passions, l’art et la nature, qui animent sa vie au quotidien.

Samuel Hébert-Daigle

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Pêcheur de gaspareau

Originaire de ­­­­Saint-Louis-de-Kent, Samuel Hébert Daigle pratique la pêche au gaspareau de façon commerciale dans la rivière Kouchibouguacis. Chaque printemps depuis 2019, il tend les filets qui lui serviront à capturer le poisson qui sera ensuite vendu comme appât pour la pêche au homard.

Lumières sur nos passeurs de culture, vol.3 no 8:

https://www.sckn.info/_files/ugd/9010dc_e4970fdf926f474783076a42a518c955.pdf

Alcide F. LeBlanc

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Éducateur et conférencier

Alcide F. LeBlanc est né dans la belle communauté de Sainte-Anne-de-Kent le 28 décembre 1934.

Sa mère, Virginie, et son père, Ferdinand, ont élevé une grande famille composée de 13 enfants, soit cinq filles et huit garçons.

Ses études se déroulèrent comme suit : les huit premières années du primaire à Sainte-Anne-de-Kent et le secondaire à Bouctouche. Quant à ses études universitaires, elles furent accomplies à l’Université Saint-joseph et à l’Université de Moncton. Marié depuis près de 40 ans avec Anne-Marie,  il est le père de 7 enfants dont 5 d’un premier mariage.

Sa vie professionnelle, fut principalement consacrée au domaine de l’éducation, soit comme enseignant, directeur d’école, directeur général, professeur universitaire, conférencier, éditorialiste au  journal Le Matin, celui de l’Acadie Nouvelle de même qu’au Moniteur Acadien.

Lors de ses nombreux voyages, il a mis les pieds dans presque tous les continents comme L’Europe, l’Amérique du Nord, l’Amérique du Sud, l’Afrique, l’Asie, l’Amérique centrale.

J. Gérard Léger

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Auteur

J. Gérard Léger

Il est certainement difficile de cerner la vie d'un personnage de 90 ans en quelques lignes, qu'importe son trajet de vie. Essayons.

Gérard Léger, comme tout un chacun de nous, n'a pas choisi son arrivée dans ce monde, ni dans l'espace ni dans le temps. Il la fit donc un 27 avril 1931, donc en pleine dépression, dans un petit village acadien, aussi bien dire anonyme, du nom de Saint Antoine. Septième enfant d'une famille en ayant compté huit, il est, au moment d'écrire ces lignes , le dernier survivant et trotte allègrement dans sa 91e année.

Orphelin d'une mère qui fut malade pendant quatre ans avant d'être  rappelée à Dieu, il n'avait que sept ans lorsque ces évènements eurent lieu. De sa tendre enfance, il ne garde donc que peu de souvenirs.

Quelques années plus tard, ce fut une belle-mère qui prit la relève pour compenser une mère disparue.

Entre sept et seize ans, les souvenirs retenus sont plutôt ceux de l'arrivée de l'électricité … et oh miracle, celui de la radio. De la science-fiction! Quant aux souvenirs familiaux, c'est plutôt flou. Les autres traces de mémoire sont plutôt celles des amis et de l'école.

À seize/dix-sept ans il vécut un évènement, sinon majeur, à tout le moins suffisamment important pour influencer sans doute le reste de sa vie: un séjour chez les pères eudistes à Bathurst comme pensionnaire et élève au cours classique de l'époque. Il y fera le niveau syntaxe en 1948. N'y ayant pas trouvé là une niche l'intéressant suffisamment pour y passer le reste de sa vie, il fit un retour à Saint-Antoine pour y terminer son ''High School'' et posséder au moins un diplôme en poche pour faire face a sa destinée.

À dix-huit ans, le choix de vie s'imposa donc. La situation financière des familles de l'époque ne permettait pas de grosses marges de manœuvre pour envoyer leurs enfants faire de plus amples études. Entre une carrière d'enseignant ou apprenti banquier, ce fut cette dernière option qui l'emporta.

La banque ''Nova Scotia'' l'expédia immédiatement à la ville de Québec, ou après trois ans, une nouvelle carrière l'attendait à Beaupré comme aide comptable pour une distillerie. Il y restera neuf ans ainsi qu'une dixième année à Montréal au siège social

N'ayant point aimé la ville de Montréal, il fit un retour à la ville de Québec où il y passera les quinze années suivantes. C'est durant ces années-là qu'il y trouvera épouse et trois garçons, ainsi que quelques emplois lui procurant, d'abord une survie, puis de l'expérience pour ce que la vie lui réservait et qu'il ignorait certainement.

En 1972, c'est à Richibucto qu'on le retrouve comme homme d'affaires à son compte, soit propriétaire de magasins qu'il gèrera avec son épouse durant environ 25 ans avant de prendre une soi-disant retraite, qu'en fait il ne prendra jamais.

C'est évidement durant années là, que lui et son épouse verront leurs fils aborder leurs propres carrières.

Le premier terminera sa carrière comme superviseur d'une compagnie américaine et lui ayant confié le Canada comme territoire. Le deuxième, après de sérieuses études, médaillé du Gouverneur général du Canada, abordera son avenir avec une maitrise en chimie inorganique. Les vingt dernières années de sa vie active furent consacrées à la recherche sur le cancer. Le troisième, suivra les traces de son frère et fera également de sérieuses études en chimie où il y consacrera toute sa carrière qui tire présentement à sa fin. Comme dernier défi, c'est au Nunavut chez les Inuits qu'il s'y dévouera pour l'établissement du gros laboratoire canadien de recherches dans le Grand Nord.

Pour Gérard, la vie lui réservait cependant une bien mauvaise et inattendue surprise. Son épouse Florence, sa compagne de vie depuis 65 ans, ayant toujours été d'une santé sans faille, fut victime d'un cancer agressif qui l'emporta en 2019. Ceux qui ont connu ce genre de situation connaissent l'effondrement total qui s'ensuit. Il n'y à qu'une façon de s'en sortir: Résignation, une grande dose de courage, et le besoin de retrouver un sens à sa vie.  Sa retraite va donc se poursuivre avec sa pépinière de plantes vivaces ornementales dans son arrière-cour, ainsi qu'une énorme surprise qu'il gardait de bien camouflée dans son chapeau.

Dans les années précédentes  de sa soi-disant retraite quoi, les saisons se sont enchaînées a une vitesse incroyable dans une carrière comme pépiniériste et entrepreneur paysager. Période de sa vie qu'il va adorer et dont il n'avait jamais prévu l'ampleur.

Comme cité plus haut, il gardait également bien d'autres surprises dans ses tiroirs.

Dans sa 91e année, il à surpris tout le monde en publiant son premier roman ''Les Enfants de la Mer'', en deux tomes, qui furent très bien accueillis par le public et par les critiques dans les différents médias.

Devant la pression de ses premiers lecteurs, il à fourni un effort additionnel en écrivant le troisième tome devant paraître au printemps 2022.

Durant les présentations de son premier roman, il nous à appris qu'au moins cinq ou six autres vont suivre rapidement… si Dieu lui prête vie, évidemment. Présentement, deux autres romans sont prêts pour être présentés au public en octobre 2021, ainsi que deux autres au printemps 2022, dont le troisième tome mentionné ci-dessus.

Il est impossible de terminer cet exposé sans mentionner le partie de sa vie qui lui aura certainement procuré la plus de satisfaction professionnelle, soit son implication dans le domaine horticole et aménagement  paysager. Si vous en doutez, osez lui poser une question relevant de cette facette de sa vie, et vous en serez quitte pour toute une conversation. D'où lui vient cette passion? Il vous fournira comme explication que son séjour dans ce domaine fut un véritable coup de foudre. Dans les dix dernières années de sa vie au Québec, il fit la gérance de la plus grosse entreprise du genre à l'époque.

Et c'est là que le destin l'attendait.

Des architectes en paysagement, jusqu'aux horticulteurs professionnels avec qui il développa de grandes affinités lui inculquèrent  l'amour des beaux jardins ainsi qu'une véritable passion pour les plantes vivaces ornementales. Il en possède d'ailleurs une pépinière et collection depuis environ 50 ans et il est reconnu par ses pairs comme une autorité en la matière. D'ailleurs, pour ses 65 ans, son association lui a décerné un certificat attestant qu'il est dorénavant membre honoraire à vie de ladite association et de ses affiliées. Ce fait est certes l'une des plus grandes joies de sa vie. Hormis sa plume, bien entendu.

Aujourd'hui, n'étant plus physiquement capable de réaliser tous ses rêves dans le domaine horticole, c'est assurément vers sa plume qu'il s'est tourné pour sa raison de vivre.

C'est sans doute pour toutes ces considérations que la Société Culturelle de Kent Nord, à travers son agent culturel, Carol Bernard, souhaite qu'il fasse partie du dictionnaire des ''Passeurs de Culture''.

Chronique Lumières sur nos passeurs de culture: https://93f648b1-ee13-487c-aa85-31d5e5700763.filesusr.com/ugd/9010dc_7f1e6d2c5a0c437985a7cc8bc6ed77b5.pdf

Paul Lirette

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Auteur

Né à Moncton en 1947, Paul a fait ses études à l’École Aberdeen, puis ses études secondaires aux école Harrison-Trimble et Vanier. À l’université de Moncton, il décrocha un baccalauréat en histoire et un autre en éducation avant d’obtenir sa maîtrise en histoire. En 1974, il commence sa carrière en enseignement dans le District scolaire 11, où il a œuvré dans les écoles du comté de Kent pendant trente-deux ans. Vingt-cinq années furent consacrées à la direction. Il se retira en 2005.

Chronique Lumières sur nos passeurs de culture: https://93f648b1-ee13-487c-aa85-31d5e5700763.filesusr.com/ugd/9010dc_bfa2a383919d4731bdc0447655c3f5a7.pdf

Léandre Maillet

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Généalogiste

Léandre Maillet est né à Cap-Lumière. Il s’inscrit à l'Université de Moncton où il obtient successivement un baccalauréat ès arts et une maîtrise en psychologie clinique. Il a œuvré pendant quelques années au Nouveau-Brunswick avant d'obtenir son doctorat en psychologie organisationnelle de l'Université de Montréal. Avant de devenir consultant, il a travaillé, entre autres, à Relance à Richibouctou, au pénitencier de Dorchester, comme chercheur au Collège de la Gendarmerie royale du Canada à Ottawa, professeur au Collège militaire Royal de Saint-Jean-sur-Richelieu où il donnait des cours en psychologie et en philosophie.

 

Depuis 2008, il gère un site voué à la généalogie acadienne :

https://www.genealogie-acadienne.net/

Sonya Malaborza

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Lectrice, traductrice et incubatrice d'idées

Originaire de Rexton, au Nouveau-Brunswick, Sonya Malaborza a fait un grand détour vers Toronto, puis Moncton, avant de s’installer à quelques kilomètres du village qui l’a vue grandir.

Tour à tour lectrice, traductrice et incubatrice d’idées, Sonya prend plaisir à accompagner des auteurs·trices dans l’exercice de leur profession, notamment pour la revue Ancrages, où elle contribue, depuis 2017, à l’édition des contenus. À ce titre, elle travaille également depuis peu aux Éditions Prise de parole comme conseillère littéraire pour les provinces de l’Atlantique. Ces jours-ci, Sonya se consacre entre autres à la traduction de poèmes et d’essais de l’écrivain et traducteur vénézuélien Adalber Salas Hernández, de même qu’à un projet de théâtre autour de la figure de Phèdre (Échos de Phèdre : les fondements de la rage) avec la compagnie Inter Arts MatrixL’accoucheuse de Scots Bay, sa traduction du roman à succès The Birth House d’Ami McKay est parue en 2020 aux Éditions Prise de parole et lui a valu une nomination aux Prix littéraires du Gouverneur général dans la catégorie traduction.

https://sonyamalaborza.com/

chronique Lumières sur nos passeurs de culture: https://93f648b1-ee13-487c-aa85-31d5e5700763.filesusr.com/ugd/9010dc_f688bb36bf9f44d6a68e551d9fe8ac8d.pdf

photo: Louis-Philippe Chiasson

Serge V. Richard

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Artiste visuel

La photographie et la sculpture intégrant des objets trouvés lui permettent d’explorer des thèmes environnementaux et humanitaires. L’artiste canadien Serge V. Richard est né à St-Louis-de-Kent et habite actuellement à Kedgwick, au Nouveau-Brunswick. Diplômé avec majeure en arts graphiques du Holland College de l’Île-du-Prince-Édouard, il a poursuivi ses études à l’Université de Moncton en arts visuel. Richard a commencé sa carrière comme concepteur graphique et illustrateur, a travaillé dans l’industrie du cinéma long métrage et à Theatre New Brunswick à Fredericton à titre de peintre scénographe et fabricant d’accessoires. Il a été propriétaire exploitant de l’entreprise h’Art Creation Studios Inc. spécialisée en dessin commercial. Au cours de ses quinze premières années en beaux-arts, Richard a privilégié la peinture figurative à l’acrylique et le dessin grand format. Vers l’année 2000, il s’est tourné vers l’abstraction et une approche plus intuitive à l’œuvre. En particulier, sa série « Enveloppé d’une fragilité humaine » laisse voir le style plus fluide qui est ressorti de l’exploration de sa vie intérieure. Dans les années qui ont suivi, Richard a adopté la photographie et la sculpture pour transmettre son message artistique. Il met régulièrement ses œuvres en montre au Nouveau-Brunswick, au Québec et en Ontario, dans des expositions en solo ou en groupe. En 2014, il a participé, sous le titre « Dialogues imaginés », à une prestigieuse exposition à la Galerie d’art Beaverbrook qui avait pour objectif de créer un dialogue intergénérationnel grâce aux œuvres de quatorze artistes acadiens contemporains, après sa première présentation au Congrès mondial acadien de 2014, qui se tenait à Edmundston au Nouveau-Brunswick. Richard est récipiendaire de subventions à la création et au développement de la carrière d’ArtsNB et de la Fondation Sheila Hugh Mackay et du Conseil des arts du Canada. Actif comme enseignant, il partage ses connaissances dans les districts scolaires locaux, donnant notamment les cours et des ateliers dans le cadre des programmes Génie-Art et Une École, un Artiste. Il est membre de l’Association acadienne des artistes professionnel(le)s du Nouveau-Brunswick, d’ArtsLink NB, de CARFAC (Front des artistes canadiens) et de CARCC (Droits d’auteur Arts visuels), composante du Front des artistes canadiens.

Site web; https://www.a1000dreams.ca   

Facebook @Serge.V.Richard

Chronique Lumières sur nos passeurs de culture: https://93f648b1-ee13-487c-aa85-31d5e5700763.filesusr.com/ugd/9010dc_0639c7fbfcf04d548de91fe94008d3a5.pdf

Rosaire Savoie

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Artiste visuel

Originaire de Pointe-Sapin, Rosaire Savoie a fait ses études universitaires à l’Université de Moncton en travail social. Il a exercé cette profession durant 33 années et il demeure à Fredericton depuis plus de 30 ans.

Retraité depuis 2019, il adore la marche, le ski de fond, patiner et passer de bons moments entre amis pour jouer aux cartes et manger de la bonne bouffe acadienne. Il est aussi impliqué avec une banque alimentaire où il fait du bénévolat. D’une famille de douze enfants, ses frères et sœurs demeurent tous dans le comté de Kent et il leur rend visite régulièrement, surtout durant l’été.

La peinture est arrivée dans sa vie il y a une dizaine d’années à la suite d’un cours suivi avec une artiste. Depuis, il aime peindre des fleurs, les scènes de la mer, les animaux et des maisons. Il adore les couleurs vives qui captent l'attention et apportent une belle ambiance dans une pièce. Son compte Facebook Rosie's Art Gallery expose des œuvres qu’il a réalisées au cour des dernières années.

https://www.facebook.com/Rosies-Art-Gallery-102947071126970/

Marisol Segura

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Musicienne

Marisol Segura, est originaire de Mexico au Mexique. Elle a étudié le violon à l'Escuela Superior de Música. Il y a 3 ans, elle est venue au Canada pour faire partie de Sistema, NB, en tant que professeur de violon et d'alto. Elle a joué dans un orchestre pendant dix ans avant de se consacrer à sa passion d'enseigner la musique aux enfants.

Dernièrement, elle s’est spécialisée en éducation musicale de la naissance à 6 ans sur la base de la Music Learning Theory (MLT). Cette théorie explique comment nous apprenons lorsque nous apprenons la musique et l'importance d'inclure le mouvement dans les premières expériences musicales. Elle poursuit aussi sa formation de professeur de violon à la méthode Suzuki, qui consiste à enseigner l'instrument dès le plus jeune âge avec l'accompagnement des parents. La méthode Suzuki vise à apprendre la musique à l'oreille et à repousser l’apprentissage de la lecture musicale à plus tard.

Elle développe présentement un projet qui vise à offrir aux bébés et aux jeunes enfants la possibilité d'expérimenter la musique dès le plus jeune âge ainsi que la possibilité de commencer à jouer du violon dès l'âge de 4 ans.

 

Chronique Lumières sur nos passeurs de culture: https://93f648b1-ee13-487c-aa85-31d5e5700763.filesusr.com/ugd/9010dc_4a29bcf1688942378978018e732e4bee.pdf

sonhomarys@yahoo.com.mx

Cyrille Sippley

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Auteur

Né à Baie-Sainte-Anne, Cyrille Sippley fit ses études primaires dans sa paroisse natale et ses études secondaires et supérieures à Bathurst, à Charlesbourg (Québec), à Edmundston et à Moncton. S'ajoutent à cela deux stages d'études en France. Son métier principal fut l'enseignement au secondaire, où il œuvra trente et un ans. Il a épousé Juliette LaPlante, de Riceville, est père de deux enfants, Mario et Sonia, et fier grand-papa de Maxime. Très actif dans le monde associatif et communautaire, il fut, entre autres, président fondateur de la Fédération des conseils d'éducation du Nouveau-Brunswick et de l'Association acadienne de coopération pour le développement international.

Liste des livres publiés toujours disponibles: 

La Perle – roman, 2008.  Éditions de la Francophonie, finaliste au prix France-Acadie

Émilie du Bois-Franc – roman, 2009.  Éditions de la Francophonie

L’Étrange Destinée – conte, 2010.  Éditions de la Francophonie

Un Fléau mystérieux – conte, 2011, Éditions de la Francophonie

Le Trésor de l’île – roman, 2011.  Éditions de la Francophonie

Les Deux Rêves – contes et récits, 2014.  Éditions GML, finaliste au prix France-Acadie

De l’Aube au crépuscule – autobiographie, 2016,  Éditions de la Francophonie

Les Mathémagiciens – roman, 2017 (coauteur),  Éditions Bouton d’or Acadie

Regard critique sur la société des hommes, 2018,  Éditions de la Francophonie

Minute de méditation quotidienne – pensées, 2020,  Éditions de la Francophonie

Chronique Lumières sur nos passeurs de culture: https://93f648b1-ee13-487c-aa85-31d5e5700763.filesusr.com/ugd/9010dc_569bfad78d5c47a2a08a0de7f9a1ec79.pdf

Soeurs de la Congrégation de Notre-Dame

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Passeuses de culture

Après 148 ans de loyaux services à la communauté de St-Louis-de-Kent et à la région en général, la dernière mission francophone de la Congrégation de Notre-Dame (CND) au Nouveau-Brunswick fermera ses portes en 2022. Au moment de l’annonce du départ des sœurs de Saint-Louis, il restait 8 sœurs au couvent : Jacqueline Boudreau, Lisette Boudreau, Jeannine Caissie, Bernice Daigle, Lorraine DeGrâce, Marie-Anne Desroches, Edwidge Godin et Jeanne Roach. Près de 200 sœurs les avaient précédées.

Avec ce départ c’est un chapitre complet de l’histoire de St-Louis qui se termine et une partie importante de l’histoire de la survivance du fait français au N.-B. qui prend fin. D’ailleurs la venue des sœurs à St-Louis, suite à une demande du curé Marcel-François Richard, visait à contrecarrer une loi qui allait non seulement interdire l’enseignement de la religion dans les écoles publiques mais aussi le port de l’habit religieux et de tout emblème religieux dans les écoles. De plus, la loi ne mentionnait nulle part l’enseignement de la langue française. Le Père Richard y avait surement vu une menace pour la religion catholique mais aussi une menace à la survivance du fait français chez les acadiens. L’arrivée des religieuses à St-Louis allait donc contribuer à la survie du fait français et de la culture acadienne dans la région.

Certes, les sœurs de la CND ont surtout été enseignantes à l’image de leur fondatrice qui avait voulu œuvrer en éducation auprès des femmes et des plus démunis, mais elles ont été au-delà de ce qui était attendu d’elles. En octobre 1874, 2 mois seulement après leur arrivée à St-Louis, les sœurs recevaient un magnifique piano de Montréal! C’est dire à quel point la musique et la culture sous toutes ses formes allaient devenir importantes.

En plus d’enseigner les matières classiques, elles ont enseigné entre autres la musique, le piano, le dessin, la littérature, la peinture, la couture, l’artisanat, le chant choral et le théâtre. Tout était mis en œuvre pour promouvoir la fierté française. Les élèves participaient avec beaucoup de succès à des concours littéraires et historiques, des concours d’art oratoire, des cercles d’étude, etc…

Les sœurs ont aussi été des filles de paroisses engagées dans la vie paroissiale et ce depuis les touts débuts de leur arrivée à St-Louis. Un simple coup d’œil sur les implications communautaires des 8 sœurs encore présentes à St-Louis nous permet de voir à quel point elles ont pu contribuer au bienêtre et au rayonnement de la population de St-Louis et des environs. Ainsi elles ont dirigé, animé, coordonné, organisé, mis sur pied et été impliquées dans bien au-delà de 25 différents regroupements, comités, organismes, activités, concours, etc… Lorsque les sœurs se retiraient de l’enseignement ce n’était pas pour arrêter leurs activités. Au contraire, elles avaient maintenant encore plus de temps à consacrer à la communauté.

Les sœurs n’ont jamais compté les heures de préparations, de réunions, de présence auprès des jeunes avec difficultés d’apprentissage ou auprès des aînés et des personnes seules, démunies et parfois désespérées. Et tout ceci dans la plus grande discrétion.

Au-delà de toutes ces implications, il y a toujours eu des sœurs qui devaient assumer des rôles essentiels dans l’administration et la gestion de leur couvent. Ainsi l’animatrice, autrefois connu comme la mère-supérieure, voyait au bon fonctionnement général du couvent. L’économe voyait à l’entretien général des bâtiments et des terrains et à la tenue de livre. Et finalement, la rédactrice des annales s’assurait de noter les principaux événements qui avaient lieu au jour le jour et Dieu sait qu’il y en avait beaucoup.   

Dans un texte de Lorraine Gigou rédigé en 1999, lors du 125è anniversaire de la présence de la CND à Saint-Louis, cette dernière citait en guise de reconnaissance une partie d’un poème de Jeannine Arseneau.

« Femmes d’aujourd’hui

Sachons reconnaître

Qui était la femme d’hier

Perdue dans les pages d’histoire

 

Femme d’hier

En silence tu as bâti

Avec peine et misère

Notre beau pays l’Acadie. »

 

Jacqueline, Lisette, Jeannine, Bernice, Lorraine, Marie-Anne, Edwidge et Jeanne vous êtes peut-être celles qui fermeront une dernière fois les portes du couvent de Saint-Louis mais sachez que vous et toutes celles qui vous ont précédées laissez un legs d’une importance incommensurable à tout une région. Un simple MERCI semble largement insuffisant comme signe de reconnaissance. Mais soyez assurées que votre présence pendant 148 ans, vos actions, votre dévouement et votre grande sagesse ne seront jamais oubliés.

Comme le laissait entendre Lorraine Gigou en 1999 « Nous pouvons à travers elles (à travers vous), actualiser et vivre notre héritage ».  Le sous-titre de ce même texte était « Quand le passé est toujours présent ». Sachez très chères sœurs que votre passage restera pour toujours présent dans le cœur et la mémoire des gens et dans l’histoire de St-Louis-de-Kent. Et merci à la Congrégation de Notre-Dame d’avoir permis à ses filles de paroisses d’œuvrer au sein de notre région.

Monique Thébeau

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Autrice

Monique Thébeau est née à Saint-Louis-de-Kent et obtient un Baccalauréat en traduction de l’Université de Moncton en 1986. Elle commence sa carrière comme traductrice la même année et sa retraite une trentaine d’années plus tard, déclenche en elle une passion pour l’écriture créative.

S’inspirant de son enfance, elle publie un premier roman, Souvenances, accoutumances et croyances – Un livre de Saint-Louis, en 2020. Elle a aussi à son actif un roman policier intitulé, In the Dark of Winter.

Monique habite Riverview et s’intéresse autant à l’écriture et la littérature qu’à ses petits-enfants.

moniquethebeau@gmail.com.

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